Au commencement, la déesse Lilith vivait auprès d’Adam dans le Jardin d’Eden. Heureux, ils jouissaient sans entrave ni capotes … jusqu’à ce que le second veuille soumettre la première. Lilith, conçue dans le même argile, se rebella contre son égal et le laissa en plan. Mais, même si Dieu est Amour, il prit tout de même le parti de ce brave Adam et condamna Lilith, la déesse indocile, à l’exil. Dans sa bonté divine, il confia au premier homme une femelle docile du nom d’Eve. « Oh my Gode ! » fit fièrement Lilith. « Les voix du Seigneur sont peut-être impénétrables, mais ça m’étonnerait que Satan soit inébranlable ! »
Alors, Eve est-elle vraiment la première femme ? Et si celle qui l’a précédée avait été évincée de l’hagiographie d’Adam, car elle représentait l’insoumission en même temps que la pure liberté sexuelle ? Lilith serait donc condamnée à endosser le rôle de démon de la tentation ?

En reprenant l’acte (sexuel) en son fondement, Aude Picault se réapproprie la Genèse et nous délivre du mâle !